Historique
… et patrimoine de notre commune
Merci à Mr LECUPPRE Henri pour ses recherches (textes et cartes postales).
Place Talma
A l’origine, il s’agit d’un marécage dans la continuité du marais du Moulin. Il se dit, qu’il fut un temps on assista à des joutes nautiques à cet endroit. Dénommée place du Marais, elle devint, le 22 mai 1889, place Talma suite à une décision du Conseil Municipal, le Maire étant M. Williot. C’est à cette époque que furent décidés les travaux de rehaussement de la Place du Marais (place Talma) ainsi que de la rue Talma à la rue du Château, sur 300m. En 1890, le Conseil décide d’abattre le Tilleul de la place qui menace la sécurité des personnes. En 1920, on aménage la place Talma. Un kiosque y est construit en 1924. En 1930, on confectionne une aire bétonnée autour du kiosque pour pouvoir danser. Ce kiosque existera jusqu’en 1961.
Marais de Beaucamp
En 1299, l’Abbaye de Maroilles, qui avait des dettes envers la famille de Beaucamp, la remboursa en lui donnant des terres à Poix, Salesches et Vendegies. Le château de Robert de Beaucamp se trouvait près du bois de Vendegies.
De nombreux travaux furent nécessaires pour transformer ce marais en la place que l’on connait aujourd’hui, au bout de la rue de la république.
Salle des fêtes (Keighley Hall)
En 1920, dans la continuité de l’amitié liant M. Gaston DUCORNET, maire de Poix du Nord et M. Ferdinand BINNS, maire de KEIGHLEY (Yorkshire-Angleterre), et suite à l’état de notre ville après les bombardements de 1918, KEIGHLEY devient la marraine de Poix-du-Nord.
Des souscriptions sont faites parmi la population anglaise pour aider à la reconstruction de Poix. Le 5 mai 1921 eût lieu la pose de la première pierre de la salle des fêtes par M. BINNS.
Le 5 juin 1922, remise de la Croix de Guerre à la Ville de Poix du Nord et inauguration officielle du KEIGHLEY HALL. En 1934, convention avec M. MARHEM pour la constitution d’un Keighley Ciné.
Salle Joséphine BATAILLE
En 1927 débute la construction de ce qui sera au départ « Les Bains Douches » derrière la salle des fêtes. Son utilisation est prévue pour les scolaires.
Le 19 novembre 1938, ouverture des bains douches « municipaux ».
En 1940, utilisation des bains douches par l’armée.
En 1986, transformation des bains douches en salle de réunion. Un an plus tard, elle deviendra « salle Joséphine BATAILLE » (1811-1901) du nom d’une Podéenne honorée pour son action sociale en 1890.
Statue Talma
François Joseph TALMA (1763-1826), tragédien préféré de Napoléon, a vécu quelques années de son enfance à POIX. En son honneur, une première statue « assise » fut inaugurée le 25 septembre 1904. Emmenée en Allemagne en 1915, une deuxième statue « debout » fut inaugurée le 19 juillet 1931. Elle connut le même sort que la première en 1941. Celle que nous connaissons aujourd’hui fut inaugurée le 14 septembre 1986.
Boulodrome
C’est sur la parcelle que lui a légué « Mr Paul MOITY » que le Comité du CCAS de Poix du Nord décide la construction d’un boulodrome en remplacement de l’ancien devenu trop petit. C’est le 19 juin 2009 que sera inauguré ce nouveau terrain de pétanque, mis à la disposition d’un nombre de Podéens en augmentation constante.
Monument aux morts
63 Podéens ont laissé leur vie sur les différents fronts durant la Première Guerre Mondiale. Malheureusement, 58 victimes civiles vinrent allonger cette liste, surtout lors de la libération de Poix-du-Nord, le 25 octobre 1918. En 1920, le projet de monument est lancé au sein du Conseil Municipal. En 1922, un comité est nommé pour l’érection d’un monument aux morts place de l’Eglise. C’est le sculpteur Jean Georges ACHARD qui en fera les plans. C’est l’un des rares monuments représentant la Victoire sortant des ruines avec à ses pieds un soldat et une victime civile. L’inauguration se fera le 28 septembre 1924 devant une foule immense.
L’Eglise
En 1893, l’église n’étant plus que ruines, le Conseil décide la construction d’un nouvel édifice au même endroit. Le curé MERESSE s’engage par souscription, à couvrir les 2/5 des dépenses. L’architecte sera M. LALLEMANT. Le 9 juillet 1893, dernière messe dans l’ancienne église. Le 27 août 1893 a lieu la pose de la 1ère pierre. Le 30 septembre 1894, inauguration de la nouvelle église.
Cimetière Anglais
En 1921, il est décidé la création du cimetière Britannique en reconnaissance aux soldats tombés pour la libération de Poix-du-Nord. Il comprend 93 tombes, plus 3 tombes dans le cimetière communal. Au milieu du cimetière Britannique, se trouve la tombe d’un aviateur Anglais abattu en 1940, au bout de la rue des Warennes, vers Englefontaine.
Calvaire
Il est situé au bout de la rue du Calvaire, près de la Chaussée Brunehaut. Le Christ actuel occupe la place qu’occupa un 1er Christ en 1746. Le Calvaire fut déplacé en 1848, pour remplacé la croix vermoulue, à la Croisette (rue Henri Roland) pour le rapprocher du village. 16 mois plus tard, on trouva que cet emplacement n’était pas judicieux et le 3 septembre 1849, lors d’une immense cérémonie suivie par 10 000 personnes, il fut rétabli à sa place d’origine.
Château DUCORNET
M. Désiré DUCORNET, originaire de Maurois, négociant en tissus, arrive à Poix dans les années 1870 pour y implanter des tissages. Le château date donc de cette époque.
Il fut dynamité par les Allemands avant leur retraite et la libération de Poix-du-Nord le 25 octobre 1918 à 4h du matin par des troupes britanniques.
Lavoirs
Les sources, dites « fontaines », venues du sous-sol, alimentent les 2 principaux ruisseaux qui traversent Poix-du-Nord :
1- Le ruisseau St Georges, qui vient d’Englefontaine et dans lequel vient se jeter la fontaine des Warennes ainsi que la fontaine de Beaucamp. Il continue sa course vers Salesches et se jette dans l’Ecaillon à Bermerain.
2- Le ruisseau Fontaine Lecomte, appelé aussi petit Planty, qui vient de la forêt de Mormal et se jette dans le St-Georges à hauteur de la Salle des Fêtes. Il est alimenté par Le Vivreuil, Le Langue Zeneau, la fontaine Rennechon, la fontaine de Wagnonville et la fontaine du Marais.
Certaines fontaines furent utilisées comme abreuvoir ou lavoir : Fontaine de Beaucamp, fontaine des Warennes, fontaine du Marais.
Les Rues podéennes
Rue des Arts : (auparavant ruelle aux Aloettes)
Peu de détails sur l’origine de cette appellation. Sans doute occupée par des artisans (matelassier, menuisier, chaudronnier, etc).
Rue Ferdinand Binns : Ferdinand Binns, maire de la ville Anglaise de Keighley, il fut à l’initiative du « jumelage » de Poix du Nord avec sa ville et la fit participer (comme marraine) à la construction en 1922 de la salle des Fêtes qui prit le nom de Keighley Hall. Ce rapprochement est dû également à M Gaston Ducornet, qui avait des contacts commerciaux avec cette ville, et Ferdinand Binns, industriel et maire de Keighley avait eu l’occasion, lors d’un voyage à Poix, de constater les dégradations subies par la commune durant la guerre.
Rue de Bousies : (auparavant chemin du bois ou rue du pont broutin)
Rue du Calvaire : (auparavant rue de la Capellerie, sans doute y avait-il un commerce de chapeaux).
Rue du Château : Le nom de cette rue rappelle l’emplacement de l’ancien château de Poix, où s’est installé ensuite le tissage du château puis une cartonnerie et enfin les hangars et silos de l’entreprise Berquet.
Chaussée Brunehaut : Brunehaut, née en Espagne vers 543, elle est morte en 613 à Renève (Côte d’Or). Reine d’Austrasie, fille d’Athanagilde, roi des Wisigoths, elle épousa vers 567, Sigebert Ier. Elle serait à l’origine de restaurations de voies romaines qui portent aujourd’hui son nom.
Cité des Fleurs : Cette résidence construite autour d’une place dédiée au Gal De Gaulle, porte des noms de fleurs : Bleuets, Coquelicots, Rosiers.
Cité Fontaine Leconte : Nouvelle cité construite dans les pâturages, longeant le ruisseau Fontaine Leconte et les Ets Berquet.
Rue du Coucou : Ce nom provient soit de l’oiseau soit d’un surnom donné à une personne.
Rue du Croissant : Cette petite rue forme une boucle en fer à cheval. Il y a au fond de la rue, une chapelle dédiée à ND de la Miséricorde.
Rue Yves Delgorge : (auparavant rue Ferdinand Binns)
Yves Delgorge, né le 13 avril 1936 à Poix du Nord, tué à Télouim le 24/01/1958, lors de la guerre d’Algérie.
Rue Edmond Demade : Edmond Demade, né le 08 janvier 1924. à Poix du Nord, Sous-officier de carrière, membre des Forces Françaises de l’Intérieur, tué à Landrecies le 04 septembre 1944.
Rue Dondaine : Au XVIème siècle, « la Dondaine » est une machine de guerre pour lancer des traits ou des pierres. C’est aussi pour un arbalétrier un trait ou carreau avec une forme plus renflée pour avoir plus de poids, de vitesse et de pénétration (d’où la déformation dondon, dondaine). Sur le plan cadastral de 1831, cette rue n’existait pas, par contre la rue de Neuville s’appelait rue Dondaine. On peut donc penser qu’au moyen âge il devait y avoir, dans cette rue, une défense de la ville.
Rue François Druesne : François Druesne, pharmacien, maire de Poix du Nord, de 1925 à 1929 et de 1934 à 1940.
Rue Gaston Ducornet : Gaston Ducornet, industriel, a développé les tissages à Poix du Nord. Maire de la commune de 1905 à 1914, de 1919 à 1925 et de 1929 à 1934.
Rue des Ecoles : Connue de beaucoup de Podéens qui y furent écoliers en primaire.
Rue de l’Eglise : rue très courte entre l’Eglise et le carrefour des 4 coins.
Rue Anatole France : (auparavant, rue d’en haut des Warennes)
Anatole France, pour l’état civil, François Anatole Thibault, né le 16 avril 1844 à Paris, mort le 12 octobre 1924 à St Cyr sur Loire. C’est un écrivain français considéré comme l’un des plus grands de l’époque de la 3ème république, dont il fut l’un des plus importants critiques littéraires. Il devint une des consciences les plus significatives de son temps en s’engageant en faveur de nombreuses causes sociales et politiques du début du XXème siècle. Il reçut le prix Nobel de littérature en 1921, pour l’ensemble de son œuvre.
Rue des Juifs : (en 1831, s’appelait « haute ruelle »). Il se dit que dans cette rue, une maison servait de synagogue.
Rue de Keighley : Ville du West Yorkhire en Angleterre, marraine de Poix du Nord en 1918 suite aux liens unissant M Ferdinand Binns et M Gaston Ducornet.
Rue du Général Leclerc : Philippe François Marie, Comte de Hauteclocque (autorisé à se nommer Leclerc de Hauteclocque par décret du 17 novembre 1945) est un militaire français né le 22 novembre 1902, au château de Belloy, à Belloy St Léonard (Somme) et mort le 28 novembre 1947 (accident d’avion) près de Colomb-Béchar (territoire d’Ain Sefra, Algérie Française). Il fut l’un des principaux chefs militaires de la France Libre durant la 2ème guerre mondiale. Il reçut, le 25 août 1944, la reddition du Général Allemand Von Choltitz, gouverneur de Paris.
Rue Eugène Lefebvre : Eugène Lefebvre, né le 05/01/1908, à Salesches, sous-officier de carrière au 150ème RI, membre des Forces Françaises de l’Intérieur, tué à Landrecies le 04 septembre 1944.
Rue Henri Roland : (auparavant rue de la Gare). Henri Roland, Né le 21 mai 1920 à Poix du Nord. Matelot canonnier dans un régiment de fusiliers marins. Tué à San Andréa, province de Naples, en Italie, le 15 mai 1944.
Rue du Maronnier : Petite rue, appelée aussi rue de l’Union, très fréquentée en son temps car elle abritait les ateliers de préparation pour le tissage du « St Louis » et de nombreuses ouvrières s’y rendaient chaque jour.
Rue des Mouloirs : (s’appelait encore rue des Emouloirs en 1983)
Le “mouilloir” est un petit vase dont se servaient les fileuses pour y mouiller le bout des doigts, (travail de fileuse sur rouet qui torsadait les fibres afin d’obtenir un fil pour tisser). on se srt aussi d’un “mouilloir” pour nouer des fils sur un métier. (Ces deux définitions sont tirées d’un dictionnaire édité en 1889 et appartenant à la famille Ducornet),
On appelait Emouloir, tout atelier auquel une roue motrice fournissait la force motrice. Dans les œuvres militaires de Vauban, datant du XVIIIème siècle, on note « Forges à taillandiers, garnies de leurs émouloirs et de tous les outils nécessaires au métier ». Les émouloirs sont en général très vastes et renferment plusieurs meules enfilées sur un axe horizontal très allongé, placé sur le sol de l’atelier, et qu’une grande roue hydraulique fait tourner. On peut supposer qu’il y avait une forge dans ce lieu-dit les émouloirs et qu’elle tirait sa force motrice du ruisseau St Georges, juste à côté.A notre connaissance, rien ne le prouve, actuellement,
Rue de Neuville : Sur le plan cadastral de 1831, elle s’appelait « rue Dondaine ».
Rue Notre Dame : (auparavant, rue des cailloux). Cette petite rue conduit vers la Chapelle des Près, qui, bien que sur le territoire de Salesches, a toujours été un lieu de promenade pour les Podéens.
Rue Odon Soufflet : Né à Poix du Nord le 8 août 1923, décédé durant la guerre d’Algérie à Sidi-Aich (Sétif), le 13 décembre 1960 à l’âge de 37 ans. Le capitaine Odon Soufflet était militaire au 1er BPC (Bataillon de Parachutistes Coloniaux). Il avait reçu la légion d’honneur à Calvi en mai 1958.
Rue de l’Officier : Sans doute une référence à un officier d’état civil qui habitait cette rue.
Rue Pasteur : Louis Pasteur, né à Dole (Jura) le 27 décembre 1822 et mort à Marne la Coquette le 28 septembre 1895, est un scientifique français, chimiste et physicien de formation, pionnier de la microbiologie. Ses recherches sur la fermentation, la mise au point du vaccin contre le charbon des moutons et surtout la découverte du vaccin antirabique (1885) vaudront à Pasteur sa consécration dans le monde.
Rue du Percepteur : Les impôts ont toujours existé, sans doute avons-nous hébergé à Poix l’un de ses fonctionnaire.
Petit Poix : Territoire de la commune de Poix s’étendant, à l’est de la Chaussée Brunehaut, entre Poix du Nord et Preux au Bois.
Place du général De Gaulle : Charles De Gaulle, né le 22 novembre 1890 à Lille et mort le 9 novembre 1970 à Colombey-les-deux-Eglises est un militaire, résistant, homme d’état et écrivain français. Chef de la France libre pendant la 2ème guerre mondiale il fut le fondateur et le 1er président de la Vème République de 1959 à 1969.
Place Aimé Joveniaux : Cette place porte ce nom suite à un don de terrain que M Aimé Joveniaux a fait à cet endroit à la municipalité.
Place du Marais de Beaucamp : (devenue place de la République). L’abbaye de Maroilles qui avait une dette envers la famille Beaucamp, la remboursa en lui donnant des terres à Poix, Salesches et Vendegies. Le château de Robert de Beaucamp se trouvait près du bois de Vendegies.
Place Talma : (auparavant place du marais du Moulin). François Joseph Talma, né à Paris le 15 janvier 1763, mort à Brunoy le 19 octobre 1826. Ce grand tragédien, dont la famille est originaire de Poix où il vécut lui-même quelques années de son enfance, a marqué son époque par un talent remarquable. Il était le tragédien préféré de Napoléon. A l’origine, cette place était un marais. Jadis y eurent lieu des joutes nautiques. Le marais fut asséché puis, vers la fin du XIXème siècle rehaussé pour donner la place que l’on connait aujourd’hui.
Rue des Près : Petite rue prolongeant la rue de la Chasse vers les champs et pâturages des près de Braye à la limite de Poix et Vendegies.
Rue du Quesnoy : Cette rue permet d’accéder au château d’eau de Poix, construit en 1936. Au début de la rue, on voyait encore ; après la guerre, les vestiges d’une briqueterie qui avait appartenu durant plusieurs générations, à la famille De Vreese.
Rue de la République : Cette rue a été très active par la présence du tissage du St Louis (salle de sports) et le passage vers la filature (rue de Neuville).
Rue de la Chasse : Chemin qu’empruntaient les chasseurs pour se rendre dans les champs (près de Braye). Autrefois rue du Gogriau (apparemment, lieu ou l’on s’amuse).
Ruelle au Loup : Auparavant, un chemin suivait le ruisseau de la Fontaine Leconte, du pont Broutin (étang) à la Chaussée Brunehaut.
Rue St Georges : (autrefois, rue d’en bas des Warennes) La légende veut que St Georges soit passé dans le canton et que son cheval, ayant gratté le sol avec son sabot, fit jaillir une source que l’on appela le ruisseau St Georges.
Rue St Martin : (autrefois rue de Salesches). St Martin,(316-397), évêque de Tours, il est le St patron de Poix du Nord.
Rue Talma : prolongement de la place Talma.
Rue des Travailleurs : Une rue dont certaines maisons avaient été construites pour accueillir des ouvriers recrutés pour le tissage.
Rue des Tuileries : Une tuilerie existait encore après la guerre 39/45, près du château d’eau d’Englefontaine. On voit encore l’endroit où on tirait la marne.
Rue de Wagnonville : Ce hameau de Poix fut appelé également Magneauville, qui veut dire « endroit de grande eau ». Il y avait surement un étang important, sur le bas des pâturages, le long du ruisseau de la Fontaine Leconte. Ce hameau a surement été le 1er emplacement du village car le centre actuel était un marécage.
Rue des Warennes : Les Warennes ou Garennes étaient des terres sur lesquelles il était interdit de chasser ou de pêcher sans l’autorisation du Seigneur.